Macron met en place la lutte contre le séparatisme musulman!

Macron met en place la lutte contre le séparatisme musulman!

Dès le début de son discours aux Mureaux, le chef de l’État a visé l’idéologie « politico-religieuse » qui conduit certains à placer leur foi au-dessus des lois de la République.

Emmanuel Macron a choisi d’être clair dans son choix des mots. Dans le propos introductif de son discours sur le séparatisme, prononcé aux Mureaux ce vendredi, le chef de l’État a affirmé que le problème auquel était confrontée la société française n’était pas celui de la laïcité.

« Ce à quoi nous devons nous attaquer, c’est le séparatisme islamiste »

Emmanuel Macron le 02 octobre 2020

« C’est un projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République, qui se traduit souvent par la constitution d’une contre-société, et dont les manifestations sont la déscolarisation des enfants, le développement de pratiques sportives, culturelles, communautarisées qui sont le prétexte pour l’enseignement de principes qui ne sont pas conformes aux lois de la République »

a développé Emmanuel Macron.

Ne pas tomber dans le « piège de l’amalgame »

Refusant de tomber dans l’écueil de « l’amalgame qui consisterait à stigmatiser tous les musulmans », le président de la République estime qu’il s’agirait là d’un piège « que nous tendent les ennemis de la République ». Il a toutefois répété qu’il y a « un islamisme radical qui conduit à nier la République ».

Il se manifeste par un « endoctrinement » qui mène « à la négation de nos principes », à savoir « l’égalité entre les femmes et les hommes, la dignité humaine ». « Le problème, c’est cette idéologie, qui affirme que ses lois propres sont supérieures à celles de la République », a déclaré Emmanuel Macron, tout en précisant qu’il ne demandait à personne – en l’occurrence les musulmans – de « croire ou de ne pas croire, de croire un peu ou modérément ».

« Mais je demande à tous les citoyens (…) de respecter absolument toutes les lois de la République », a-t-il insisté.

Emmanuel Macron le 02 octobre 2020

Des mesures concrètes pour lutter contre le séparatisme

Stratégie d’ensemble en cinq piliers

Le Président précise qu’il va y avoir une stratégie d’ensemble aux cinq piliers principaux, autour d’un renforcement de la laïcité.

1er axe : neutralité de service public

Le premier axe c’est un ensemble de mesure de neutralité de service public.

Les menus confessionnels à la cantine, les horaires différents pour les hommes et les femmes à la piscine… Avec cette nouvelle loi, le préfet pourront suspendre des mesures de ce type.

Des dérives ont été constatées dans les services publics concédés. Les agents devront désormais avoir une obligation de neutralité.

Tous les faits qui ne sont pas en accord avec nos principes, il faut s’y attaquer.

2e axe : les associations

Les associations sont des acteurs, des piliers… de la République. Le problème vient que certaines déploient des stratégie d’endoctrinement.

Nous allons renforcer les contrôles, dissoudre les associations qui posent souci…Avant la dissolution, il y a le financement. Pour avoir des subventions devra signer une charte de laïcité, sinon elle devra rembourser.

Au total sur nos associations, la loi permettra le contrôle, le respect de nos valeurs et la dissolution.

3e axe : l’école

Parmi les mesures annoncées, le président a expliqué que l’instruction scolaire à domicile sera, à partir de la rentrée 2021, « strictement limitée, notamment aux impératifs de santé », et qu’elle deviendra donc obligatoire au sein de l’école dès l’âge de 3 ans.

« Des cas d’enfants totalement hors système »

« Aujourd’hui, plus de 50000 enfants suivent l’instruction à domicile, un chiffre qui augmente chaque année ». « Chaque semaine des recteurs et rectrices trouvent des cas d’enfants totalement hors système ».

Emmanuel Macron

Instruction à domicile très limitée

J’ai pris la décision radicale : dès la rentrée 2021 l’instruction sera obligatoire pour tous dès 3 ans, l’instruction à domicile sera limitée.

Le président a évoqué des parents d’élèves qui refusent de mettre leurs enfants au cours de musique ou à la piscine et ensuite « la déscolarisation ». « Ces enfants ne vont pas au Cned (NDLR : enseignement à distance) mais dans des structures nullement déclarées », a poursuivi M. Macron. « Des murs, presque pas de fenêtre, des femmes en niqab qui les accueillent, des prières, certains cours, voilà leur enseignement », a-t-il dit.

Les écoles hors contrat plus contrôlées

« Chaque mois, des préfets ferment des écoles, souvent administrées par des extrémistes religieux », a-t-il ajouté. « Dès la rentrée 2021, l’instruction à l’école sera rendue obligatoire », « l’instruction à domicile sera strictement limitée, notamment aux impératifs de santé », a-t-il annoncé, parlant d’un changement de « paradigme ».

Emmanuel Macron a aussi confirmé que les dispositifs de cours facultatifs en langues étrangères dispensés par des enseignants désignés par les gouvernements d’autres pays (Elco) allaient être supprimés, conformément à ce qu’il avait annoncé en février dernier.

Ces Elco, qui faisaient l’objet de contrats avec l’Algérie, le Maroc et la Turquie, offrent des cours dispensés par des enseignants parfois non francophones et sans contrôle de l’Education nationale, a-t-il rappelé.

Enfin, les écoles hors contrat qui sont « davantage contrôlées grâce à la loi Gatel feront l’objet d’un encadrement encore renforcé », a assuré Emmanuel Macron, insistant sur la nécessité de « procéder à des fermetures administratives quand elles s’imposent ».

La République s’est construite autour de l’école. La République résistera par l’école. Ce projet est extrêmement ambitieux et il est un pilier essentiel.

4e axe : « un islam des Lumières »

Il nous faut aider cette religion pour se structurer pour être un partenaire de la République. L’organisation ne correspond pas à notre méthode. 

Un travail de structuration et de responsabilités partagées : il fallait identifier les interlocuteurs de l’islam ce qui a été fait pour désormais pouvoir construire un « islam des Lumières ».

En libérant les influences étrangères de l’islam en France, notamment l’ambiguité sur le financement. Beaucoup de structures fondées sans transparence.

Les mosquées seront invitées à sortir du système de la loi de 1901, des associations, sinon elles seront contrôlées.

De plus sera installé un dispositif anti-push des islamistes via les financements.

Enfin, former les imams en France : le Conseil français du culte musulman se chargera de labelliser une formation des imams, de les certifier et écrire une charte dont le non-respect entraînera une exclusion.

Les études des civilisations musulmanes devront être renforcées. Il faut enseigner plus largement la langue arabe pour éviter que les jeunes aillent l’apprendre dans des associations hors de contrôle. 

5e axe : faire aimer la République

L’amour ça ne se décrète pas, ça ne se légifère pas. Refaire rentrer la République dans le quotidien. Beaucoup de travail a été fait mais ça ne se voit pas forcément.

La République doit revenir partout.

Nous aimons la République quand elle tient ses promesses d’émancipation.Il faut aller plus loin dans cette voie. Pour que chacun puisse trouver sa place peu impote sa couleur de peau.

Il faut aller plus loin pour lutter contre le racisme.

Un réveil républicain

Et de conclure à travers ces cinq grands axes, c’est pour un travail pour un réveil républicain. À réapprendre les raisons que nous avons de vivre ensemble : nous sommes une nation de citoyens. Nous sommes un et pluriel.

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  • L'AFP est, avec l'Associated Press et Reuters, une des trois agences de presse qui se partagent un quasi-monopole de l'information dans le monde. Elles ont en commun, à la différence de son prédécesseur Havas, de ne pas avoir d'actionnaire mais un conseil d'administration composé majoritairement d'éditeurs de presse.

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