11 novembre : les bleuets de France

11 novembre : les bleuets de France

Chaque 8 mai et 11 novembre, le bleuet est arboré comme symbole de solidarité envers les anciens combattants, les veufs et veuves de guerre, les pupilles de la nation, les victimes de guerre et de terrorisme, les familles de militaires ou de policiers tués en service…

Un symbole de vie

Outre le symbole de vie qui se poursuit malgré les obus, « bleuets » était le surnom que les poilus donnaient aux nouveaux soldats, arrivant avec leur uniforme d’un bleu horizon encore immaculé. C’est en 1925 que l’appelation devient un insigne, à l’initiative de deux infirmières : Charlotte Malleterre et Suzanne Leenhardt créent le « Bleuet de France », qui vise à recueillir des fonds pour venir en aide aux mutilés de la Grande Guerre. Les pensionnaires des Invalides confectionnent eux-même les bleuets en tissus vendus ensuite à leur profit.

A compter de 1934, les fleurs réalisées par les anciens combattants sont vendues dans les rues, et l’année suivante, l’Etat officialise la vente du bleuet le jour de l’Armistice. Et la fleur devient aussi le symbole de l’insertion par le travail, chose toujours d’actualité, car désormais, les bleuets sont fabriqués par des établissements réservés aux personnes en situation de handicap. Si la tradition s’est lentement perdue, elle a fait son retour en 2012, après que Nicolas Sarkozy a fait adopter une loi fixant au 11 novembre « la commémoration de tous les morts pour la France » et non plus uniquement ceux de la première guerre mondiale.

L’oeuvre nationale du Bleuet de France

Le bleuet est ainsi vendu tous les 8 mai et 11 novembre sur la voie publique par des bénévoles de l’Œuvre nationale du Bleuet de France. Depuis 1991, l’Œuvre nationale du Bleuet de France est placée sous l’autorité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG).

Les fonds récoltés servent au financement d’œuvres sociales. L’Œuvre soutient ainsi au quotidien les veuves et veufs de guerre, les pupilles de la Nation, les victimes de guerre et d’actes de terrorisme. Elle aide également les anciens combattants et finance des projets d’accompagnement et de reconstruction psychique et physique des blessés de guerre. Une boutique en ligne a ouvert en octobre 2020. 

Auteur/Autrice

  • Chantal Julia est maitre de conférence en Suisse. Après plusieurs années à l'Université de Lettre Paris 1, Chantal a suivi son compagnon à Lausanne où elle enseigne toujours la littérature française. Elle écrit pour différents magazines universitaires et Lesfrancais.press

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