4 Français décèdent dans le séisme en Turquie

4 Français décèdent dans le séisme en Turquie

Quatre ressortissants français font partie des victimes du violent séisme survenu en Turquie et en Syrie lundi, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas encore le statut de nos compatriotes, touristes, expatriés, binationaux. Mais la saison comme l’emplacement géographique des tremblements de terre permettent d’éloigner la thèse des touristes, ainsi ce sont des Français de l’étranger qui seraient à déplorer parmi les victimes.

Deux tremblements de terre meurtriers

Plus de 100 heures après le violent séisme qui a tué plus de 21.700 personnes en Turquie et en Syrie, l’espoir de retrouver des survivants s’amenuise. Pour autant, les récits de sauvetages exceptionnels se multiplient. Un père et son fils ont notamment été sortis des décombres 76 heures après la catastrophe, et deux adolescentes 100 heures après.

Peut-on encore sauver des survivants, cinq jours après la catastrophe ? « En théorie oui, dans la pratique il faut espérer », explique sur LCI Patrick Coulombel, de l’ONG « Architectes de l’urgence ».

« Des personnes ont survécu pendant quinze jours, cela est déjà arrivé, lorsqu’ils avaient accès à de l’eau, de la nourriture, et n’avaient pas trop froid. Dans une bonne semaine, il n’y aura plus personne »

Patrick Coulombel, de l’ONG « Architectes de l’urgence » sur LCI

En revanche, « s’il y a de l’eau et que les gens ne sont pas blessés », les chances de survie remontent.
Mais en Turquie et en Syrie, les habitants ont été surpris dans leur sommeil, ils étaient donc peu vêtus, alors que le temps est glacial. « C’est le scénario du pire, À ces températures-là, il ne faut pas rêver. Les conditions climatiques ne sont pas bonnes, on manque d’images satellites des destructions », mais aussi « d’informations », à cause de « la couverture nuageuse qui ne permet pas le passage de satellites, d’imagerie de bonne qualité », mais aussi des « infrastructures cassées », déplore l’expert. 

Cadavre découvert par sa famille dans un immeuble effondré à proximité de l’épicentre du séisme ©AFP

La France solidaire de la Turquie

Une opération d’envergure de la sécurité civile a été organisée dès lundi soir. Deux détachements de recherche et secours sous décombres du ministère de l’Intérieur et d’outre-mer sont à l’œuvre en Turquie pour mener des opérations de sauvetage, de recherche et d’assistance. Cela représente concrètement 71 sapeurs-sauveteurs et 4 chiens de l’Unité d’instruction et d’intervention de la Sécurité civile n°1 de Nogent-le-Rotrou, 65 sapeurs-pompiers et 6 chiens de la zone de défense et de sécurité d’Île-de-France. Ce dispositif est complété par une équipe du CDCS. Par ailleurs a été détaché un agent français au sein de l’équipe de coordination européenne envoyée sur place.
C’est dans ce contexte que les autorités turques ont demandé à la France l’envoi d’un hôpital de campagne de grande capacité. Avec le ministère de l’intérieur et des outre-mer, a été projeté l’ESCRIM (Elément de sécurité civile rapide d’intervention médicale) qui permet de traiter plusieurs centaines de blessés par jour. Une équipe de la sécurité civile chargée d’organiser la logistique de ce déploiement très lourd et très complexe partira dans dès ce samedi dans le Sud de la Turquie.

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