Buzyn, ministre de la santé, quitte le Coronavirus pour devenir candidate à Paris pour LREM

Deux jours après que Benjamin Griveaux a abandonné la course à la Mairie de Paris à la suite de la diffusion sur Internet de vidéos intimes, La République en marche (LRM) lui a trouvé une remplaçante : Agnès Buzyn. L’actuelle ministre de la santé a annoncé dimanche 16 février à l’Agence France-presse (AFP) qu’elle se présentait dans la capitale sous l’étiquette du parti présidentiel aux élections municipales de mars. « J’y vais, j’en ai envie. J’y vais pour gagner », a-t-elle déclaré.

« Je souhaite aujourd’hui partager avec les Parisiennes et les Parisiens mon désir de rejoindre la campagne municipale de Paris : j’aime Paris, je la connais, j’y suis née, j’y habite depuis toujours, et je pense avoir beaucoup à apporter à toutes celles et tous ceux qui, comme moi, y vivent au quotidien », écrit-elle dans une lettre d’intention, transmise à l’AFP.

Elle a été désignée par la commission nationale d’investiture de LRM, précise Franceinfo. Et le bureau exécutif du parti présidentiel doit officialiser dimanche soir sa désignation, ajoute un conseiller de l’exécutif à l’AFP. Dès lors qu’elle sera officiellement investie, Mme Buzyn assure qu’elle quittera ses « fonctions ministérielles tant le surcroît d’activité intense, notamment lié à la gestion du coronavirus, demande une implication totale ».

Coronavirus, hôpital public et retraites

Alors que le débat agité sur les retraites démarre lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, le parti souhaitait trouver le plus rapidement possible un remplaçant à M. Griveaux, dans une séquence municipale globalement compliquée. Les réunions se sont succédé tout le week-end pour parvenir à désigner un successeur.

Vendredi encore, Agnès Buzyn affirmait sur France Inter qu’elle ne « pourrait pas » être candidate en raison de son agenda « très chargé ». Son départ du ministère de la santé et des solidarités interviendra en effet alors que les dossiers sur son bureau sont nombreux, entre la crise du coronavirus mais aussi la situation de l’hôpital public et le débat parlementaire sur les retraites, où elle devait tenir le banc du gouvernement aux côtés du secrétaire d’Etat Laurent Pietraszewski.

A 58 ans, l’ancienne médecin et ex-présidente de l’institut national du cancer hérite d’une mission difficile. Avant son retrait spectaculaire vendredi, Benjamin Griveaux n’arrivait qu’en troisième position dans les sondages, derrière la maire socialiste sortante Anne Hidalgo et la candidate des Républicains Rachida Dati.

En parallèle, l’enquête ouverte samedi à la suite du dépôt d’une plainte contre X par M. Griveaux se poursuit. L’artiste russe Piotr Pavlenski, qui a revendiqué la diffusion des vidéos à caractère sexuel, et sa compagne, soupçonnée d’avoir été la première destinataire de ces images, étaient en garde à vue dimanche pour « atteinte à l’intimité de la vie privée » et « diffusion sans l’accord de la personne d’images à caractère sexuel ». L’étau semble se resserrer pour le député à l’origine de la propagation de la vidéo, Joachim Son-Forget, élu par les Français de Suisse en 2017. A l’Assemblée Nationale, où ses ennemis sont nombreux suite à ses différentes sorties contestées, on parle de levée d’immunité.. 

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  • L'AFP est, avec l'Associated Press et Reuters, une des trois agences de presse qui se partagent un quasi-monopole de l'information dans le monde. Elles ont en commun, à la différence de son prédécesseur Havas, de ne pas avoir d'actionnaire mais un conseil d'administration composé majoritairement d'éditeurs de presse.

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