Début de la collecte des signatures pour le référendum sur la privatisation d’ADP : aussi dans les Consulats

Le débat sur la privatisation d’Aéroports de Paris, qui regroupe notamment les deux principaux aéroports français Roissy et Orly mais également le Bourget et de multiples aérodromes et participations dans d’autres aéroports, ainsi qu’un patrimoine foncier considérable, fait rage depuis plusieurs semaines.

 

A l’Assemblée Nationale, l’opposition dans un rare moment d’unité a décidé de soutenir une proposition de loi référendaire visant à l’organisation d’une consultation de l’ensemble des Français, de l’Hexagone, l’outre-mer et l’étranger. Il est inhabituel de voir LR et la France Insoumise voter le même texte, preuve que le sujet est hautement sensible.

 

Un référendum sur 9 mois, 4,7 millions de signatures requises

 

Le texte soumis à référendum vise à « affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris ». Autrement dit, empêcher la privatisation d’ADP, et sa vente à un groupe comme Vinci, qui exploite déjà de nombreuses plateformes à travers le monde.

 

10% du corps électoral, soit 4.717.396 personnes devront signer ce texte, non contraignant, pour qu’il soit validé, et une période de 9 mois débute pour se faire. Les nom, prénom, et lieu de signature seront rendus publics par le Ministère de l’Intérieur.

 

Une possibilité de signer via les Consulats

 

Trois possibilités :

 

-signer électroniquement via le site du ministère www.interieur.gouv.fr

 

-via des points d’accès à internet, situés dans « la commune la plus peuplée de chaque canton »et au sein des Consulats pour les Français de l’étranger

 

via un formulaire qui peut être déposé dans la commune ou au Consulat

 

Les Français de l’étranger, qui souvent utilisent les plateformes parisiennes lors de leurs séjours en France, sont donc eux aussi invités à s’exprimer sur ce sujet important pour le pays tout entier. Ce sont en effet 100 millions de passagers qui sont transportés par un réseau qui représente environ 6 % du PIB et plus de 8% de l’emploi salarié de l’Île-de-France.

 

Une gestion contestée d’aéroports critiqués

 

Si certains voient dans une possible privatisation un abandon des missions de l’Etat, d’autres arguent que le secteur privé pourrait être à même de mieux géré des aéroports, et en particulier Roissy Charles de Gaulle, souvent classés parmi les moins agréables au monde en raison de la saleté, du manque de clarté en termes de signalisation et des difficultés à rejoindre le centre de Paris.

 

Le récent recul concernant l’avenir du CDG Express censé remplacer un RER B au cœur des critiques montre que l’Etat ne met pas systématiquement l’avenir de Roissy au cœur de sa stratégie. Cela ne risque cependant pas de convaincre les opposants à la privatisation.

 

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