Décès de l'ancien ministre François Léotard

Décès de l'ancien ministre François Léotard

Ce mardi 25 avril, le Président de la République, Emmanuel Macron a annoncé la mort de l’ancien ministre François Léotard, sur Twitter. L’homme politique, mais aussi écrivain, nous avions eu l’honneur de le compter parmi nos chroniqueurs ces 4 dernières années, il est décédé à l’âge de 81 ans.

Hommage d’Emmanuel Macron

C’est une bien triste nouvelle que le chef de l’État Emmanuel Macron vient d’annoncer via Twitter, ce mardi 25 avril. Sur le réseau social, celui qui partage sa vie à l’Elysée avec Brigitte Macron a ainsi publié un message émouvant, annonçant son décès.

« François Léotard a servi l’État et porté une grande idée de la culture. Avec sa disparition, nous perdons un esprit libre, un homme de livres et d’engagement. Son Var natal, la France qu’il a défendue, la République qu’il aimait éprouvent aujourd’hui une grande perte« 

Le Président de la République, Emmanuel Macron

Du Var à la Défense

Ancien ministre de la Défense, François Léotard a marqué le monde politique français. Il a notamment été député du Var et maire de Fréjus pendant près de vingt ans, et a aussi été ministre de la Culture et de la Communication, de 1986 à 1988, sous Jacques Chirac, ainsi que ministre de la Défense, de 1993 à 1995, sous Edouard Balladur.

L’homme a également pris les commandes du Parti républicain, puis de l’UDF de 1996 à 1998. « La Région Sud, sa région, s’incline devant la mémoire de François Léotard » qui fut également « quatre fois député du Var et maire de Fréjus pendant 20 ans« , a de son côté affirmé le président de cette région Renaud Muselier en rendant hommage à « un homme d’Etat et de territoires« .

Un homme de Lettres et d’Etat

Issu d’une famille de sept enfants, d’une mère corse, et d’un père ancien monarchiste et passionné de grande littérature française, il est le fils d’André Léotard, conseiller à la Cour des comptes, et maire de Fréjus de 1959 à 1971. L’envie de « laver l’honneur de son père », fortement critiqué lors de la rupture du barrage de Malpasset en 1959, motivera l’engagement dans la vie publique de François Léotard.

François Léotard, en 2016 à Paris, à l’avant-première de The Revenant, dans lequel jouait son fils. ©AFP

Après avoir milité entre 1961 et 1962 au sein du Parti socialiste unifié (section de Vincennes) contre la guerre d’Algérie puis envisagé une carrière ecclésiastique (il passe une année de retraite en 1964, chez les bénédictins de l’Abbaye de la Pierre-Qui-Vire, dans le Morvan), il suit des études de droit. Secrétaire de chancellerie au ministère des Affaires étrangères en 1968, il entre par concours interne à l’ENA en 1971 (promotion François Rabelais). Diplômé, il sort administrateur civil en 1973, et intègre les cabinets préfectoraux (celui du préfet de Paris entre 1973 et 1975, chargé des problèmes d’urbanisme et d’environnement auprès du préfet de Paris, puis celui du préfet de la Dordogne, entre 1975 et 1976), et ministériels (membre du cabinet du ministre de l’Intérieur, Michel Poniatowski, entre 1976 et 1977). Il apparaît comme le modèle du haut fonctionnaire, formé au service de l’État et à la gestion de collectivités.

Côté vie privée, François Léotard est resté discret. En 2016, il était apparu aux côtés de son fils Marc-Antoine, aujourd’hui âgé de 29 ans, à l’avant-première de The Revenant, le fruit de ses amours avec sa femme Isabelle Léotard.

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