Haïti : Evacuation par la Marine française 

Haïti : Evacuation par la Marine française 

Alors qu’on avait laissé entendre aux premières heures de l’annonce que l’évacuation des Français de Haïti serait effectuée par les autorités civiles et avec des moyens classiques, dimanche soir, face à la difficulté de l’opération, c’est finalement la Marine française qui fut mobilisée. 

170 Français évacués par hélicoptère

Ainsi, les rotations, qui ont débuté dans la soirée de dimanche 24 mars, sont orchestrées par l’armée française. Les Français qui se sont signalés à l’ambassade (un peu moins de 200), sont ensuite déposés en mer, sur un porte-hélicoptères de la marine, pour rejoindre Fort-de-France en Martinique, qu’ils devraient atteindre, demain, vendredi 29 mars 2024.

À bord, des personnes volontaires, en priorité vulnérables, âgées ou sous traitement médical, accompagnées de leurs familles. « Il y a eu comme une montée exponentielle de la violence, avec des attaques de gangs à différents endroits« , témoigne un homme à France Télévision. « Nous nous sentions vraiment sous une menace croissante« , confie de son côté une femme à l’AFP. 

Cette évacuation fut nécessaire, car en l’absence de vols commerciaux, certaines personnes ne pouvaient rester dans un pays qui jour après jour, sombre un peu plus dans le chaos et dans l’extrême violence. Des attaques quotidiennes sont perpétrées par des gangs qui se livrent une guerre sans merci.

Haiti
Arrivée sur le Porte-avion français © SIPA MER

Près de 1000 Français encore sur place

Parallèlement à cette opération, l’ambassade de France reste ouverte. « L’ambassade de France à Port-au-Prince continue de fonctionner et demeure pleinement mobilisée en soutien à la communauté française sur place« , a-t-il été précisé dans un communiqué du Quai d’Orsay. 

Environ 1000 ressortissants français restent donc à Haïti. Ils sont souvent binationaux et ont des attaches familiales comme professionnelles qui les contraignent à rester. Et même pour d’autres, comme on le voit sur les réseaux sociaux, il n’est pas question de quitter cette île qui fut la première à se libérer du joug colonial français au début du XIXème siècle. Ces Franco-haïtiens veulent rester dans leur pays en ces heures difficiles. Tant que l’ambassade reste ouverte, il restera des possibilités d’organiser d’autres évacuations, mais si les évènements se dégradent trop vite, nos compatriotes pourraient rester bloqués sur l’île des Caraïbes

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