Les élections consulaires en zones de guerre 2/2

Comme nous l’avions indiqué dans un précédent texte , il existe parmi nos 2,5 millions de compatriotes expatriés un certain nombre de personnes qui se trouvent dans des zones de conflit.

Syrie, Mali, Liban qui ne vit pas une situation insurrectionnelle mais est dans un climat très compliqué, Amérique du Sud…

Certains conflits sont oubliés. Les émeutes au Chili ont fortement mobilisé la jeunesse locale sans pour autant enthousiasmer le monde. Pour autant, et comme la conseillère consulaire sur place Laure Hélène Filhol, nous le rappelle, le couvre-feu dura 10 jours.

10 jours de tensions entre le gouvernement et en particulier une jeunesse en colère.

Est-ce une exception ? Sans doute pas. Au Liban, à Beyrouth mais aussi dans les autres grandes villes du pays, la colère gronde. Contre une certaine oligarchie, contre une corruption évidente, contre un système.

Entre le rejet des élites et la révolution

Plusieurs sujets animent les révoltés : le rejet évident de certaines élites, mais aussi un destin révolutionnaire. Ce paradoxe est au cœur de la révolution en Tunisie : rejeter Ben Ali et sa clique mais pour faire quoi ?

Manel, Belgo-Tunisienne très impliquée nous résume les paradoxes : « Ben Ali c’était l’Etat laïque, que proposent les islamistes sinon les ténèbres ? »

Chaque révolution a son lot de sang et de souffrances, c’est un fait historique et la révolution française ne fait pas exception.

Pour autant, chacune a une ambition. Un objectif, un rêve.

De quoi rêve la jeunesse tunisienne sinon de prospérité et d’accès aussi à l’autre rive de la méditerranée ?

De quoi rêve la jeunesse malienne sinon de paix et de stabilité ?

Et ceux de Hong-Kong, qui ne sont dans la République Populaire de Chine, et encore dans le mécanisme « un pays deux systèmes », que depuis 1997, de quoi rêvent-ils ? Peut être pas du Prince Charles comme vice-souverain de leur colonie, mais sans doute pas non plus de Xi Jinping portant un masque en annonçant que tout se porte dans le meilleur des mondes …

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  • L'AFP est, avec l'Associated Press et Reuters, une des trois agences de presse qui se partagent un quasi-monopole de l'information dans le monde. Elles ont en commun, à la différence de son prédécesseur Havas, de ne pas avoir d'actionnaire mais un conseil d'administration composé majoritairement d'éditeurs de presse.

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